Les températures hivernales clémentes ont donné le coup d’envoi de la migration des batraciens. Natagora invite les particuliers à s’impliquer dans une vaste opération de sauvetage menée sur les routes à Bruxelles et en Wallonie mais aussi à lui signaler les zones non encore couvertes par l’opération.
La migration des batraciens a commencé plus tôt que prévu cette année. Les conditions douces et humides de cette seconde partie du mois de février sont propices à la sortie d’hibernation. Jusque fin avril, ils seront des milliers à se déplacer par vagues successives en fonction de l’évolution de la météo.
Les espèces les plus vues
Une quinzaine d'espèces de batraciens sont présentes en Belgique. La plupart peuvent être vues sur nos routes en période de migration mais les plus communes sont le crapaud commun, la grenouille rousse et les tritons.
Le crapaud commun se distingue par sa peau pustuleuse, son iris cuivré et sa pupille horizontale. La grenouille rousse possède un corps de couleur variable mais le plus souvent brunâtre. Sa tache temporale (derrière l’œil) bien marquée permet de ne pas la confondre avec sa cousine, la grenouille verte.
Rappelant des lézards, les tritons sont très reconnaissables à leur corps allongé, leurs pattes courtes, leur petite tête et leur longue queue qu’ils conservent à l’état adulte contrairement aux grenouilles et aux crapauds. Quatre espèces se partagent nos régions : le triton palmé, le triton alpestre, le triton ponctué et le triton crêté. Ce dernier, en forte régression, est le plus rare.
Recenser pour mieux protéger
Chaque année, des milliers de batraciens périssent en traversant nos routes pour rejoindre leurs sites de reproduction. Interpellés par cette situation, plus de 2000 volontaires de Natagora s’organisent en Wallonie et à Bruxelles afin de sauver un maximum d’individus mais aussi de cartographier les "zones noires" où les batraciens en migration paient un tribut - parfois très lourd - au trafic routier, et de les recenser.
A terme, l’objectif de l’association est d'identifier toutes les zones de migration et de déterminer quelles espèces les traversent. "Ces données vont nous aider à pérenniser nos actions. Parallèlement aux actions de sauvetage, il faut inciter les pouvoirs publics à mettre en place des aménagements durables comme par exemple des crapauducs." explique Serge Tiquet, chargé de mission batraciens chez Natagora.
Comment s’impliquer ?
Natagora invite les particuliers à s’impliquer de trois façons : en chapeautant une opération de sauvetage dans sa localité, en rejoignant ponctuellement l’un des 200 sites de sauvetage ou en signalant tout simplement les zones de migration non encore couvertes. Toutes les informations nécessaires sont rassemblées sur le site de l’opération : www.natagora.be/batraciens.
Et Serge Tiquet d’ajouter : "Pour limiter les dégâts, nous conseillons également à tous d’éviter les routes concernées par les migrations ou d’y rouler à moins de 30 km/h afin d’éviter que les amphibiens ne soient aspirés et projetés contre les soubassements des véhicules."
Sauvetage des batraciens
> Qui ? Pour petits et grands
> Quoi ? "Sauvetage des batraciens" avec les volontaires de Natagora
> Où ? Sur les sites de migrations en Wallonie et à Bruxelles
> Quand ? De fin février à avril
Avec le soutien de Raînne, le pôle "herpétologique" (batraciens et reptiles) de Natagora qui a pour objectifs l'observation, l'étude et la protection des batraciens et des reptiles en Wallonie et à Bruxelles. Raînne développe aussi des activités et mène des actions d'information, de sensibilisation et d'éducation du public. www.natagora.be/rainne
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